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6 avril 2010

Arnaldur INDRIDASON

L'auteur

indridason

Arnaldur INDRIDASON, Ecrivain islandais, Né à Reykjavik le 28 Janvier 1961.

Biographie extraite de Wikipédia : Arnaldur Indriðason est diplômé en Histoire de l’Université d'Islande en 1996. Journaliste au Morgunbladid en 1981-1982, il devient scénariste indépendant. De 1986 à 2001, il travaille comme critique de films pour le Morgunbladid. Aujourd'hui, il est l'auteur de romans policiers — dont plusieurs sont des best-sellers. Il vit à Reykjavik avec sa femme et ses trois enfants et est le fils de l'écrivain Indriði G. Þorsteinsson. Les deux auteurs ayant fortement influencé Arnaldur Indriðason sont Maj Sjöwall et Per Wahlöö, deux écrivains suédois qui ont imaginé, dans les années 1960, les aventures de l'inspecteur Martin Beck.

Pour répondre à mes challenges, j'ai lu deux enquêtes du Commissaire Erlendur Sveinsson à la suite, mais à l'envers, ce qui est dommage car il y a une réelle continuité dans la découverte de ce personnage, ses déductions instinctives et émotionnelles étant la conséquence d'un vécu particulier.

L'ambiance des enquêtes d'Erlendur et les inspecteurs Elinborg et Sigurdur Oli est fortement induite par le décor islandais, la dureté du quotidien et le tempérament des personnages, même secondaires.

La femme en vertfemme

Sélectionné sur la liste des propositions au Mini-défi "coup de coeur polar'09" du Club des fans de polars et thrillers sur affinitiz.com. Je suis en retard.

Le récit prend son départ par une scène à faire froid dans le dos ! un bébé qui machouille un os humain. On retrouvera le reste du squelette, vieux de 60 ans, mais tout doucement. Le véritable suspens de cette histoire réside dans l'identité de la victime jusqu'aux toutes dernières pages.

La réussite de ce roman tient en partie à sa construction, 3 narrations qui s'entremelent savamment et permettent souvent à l'auteur de jouer avec le suspens et le rythme, donc de jouer avec les nerfs du lecteur.

Il y a l'enquête bien sûr, qui ravira les amateurs de la série Cold case. Erlendur déterre un cadavre et part à la recherche d'indices et de témoignages qui se voulaient oubliés. Pas facile, mais Erlendur est intuitif et très obstiné.

Un personnage désabusé et coupable ce commissaire Erlendur que le lecteur va suivre dans les coins les plus sordides de Reykjavik à la recherche de sa fille droguée Eva-lind. L'histoire familiale du commissaire est livrée en pointillée, il faudra sans doute lire plusieurs titres pour la reconstituer.

Il y a surtout l'histoire d'une famille meurtrie par la violence quotidienne pendant la seconde guerre mondiale. On apprend beaucoup de choses sur la présence des alliés en Islande à cette période. Pourtant le véritable sujet est une femme battue. Cet aspect du roman est époustouflant de pertinence et de maîtrise, c'est impeccable et c'est terrifiant. Indridason n'évite rien, mais ne va pas se perdre dans le pathétisme.

" ... avec le temps, il ne montrait plus la moindre trace de mauvaise conscience, comme si ce qu'il lui faisait subir n'avait rien d'anormal ni d'horrible dans leur vie de couple mais, au contraire, était une chose tout à fait nécessaire et juste. Elle se faisait parfois la réflexion, et peut-être le savait-il lui aussi en son for intérieur, que la violence qu'il lui imposait était le signe de sa faiblesse bien plus que quoi que ce soit d'autre. Car, plus il s'acharnait sur elle, plus il s'affaiblissait lui-même. Il l'accusait. Lui hurlait aux oreilles que c'était sa faute à elle s'il se comportait ainsi à son égard. Que c'était elle qui le poussait à le faire puisqu'elle se montrait incapable de faire les choses comme il l'exigeait."

Ce roman noir est très complet, original, dépaysant, surprenant, instructif, passionnant, mesuré et humain.

jarresLa cité des Jarres

Lecture commune avec Lilibook, Bladelor, et Géraldine pour le 20/04. Je suis en avance.

C'est celui qu'il convenait de lire en premier, il a fait pâle figure après ma lecture de "la femme en vert". Tout m'a déçue dans ce roman. Il n'a pas souffert la comparaison c'est évident, mais il est nettement moins bon c'est aussi une évidence.

L'histoire est tellement tordue que je ne vais surtout pas la raconter, je ne le fais jamais, mais je ne me sens même pas l'envie de paraphraser la 4ème de couverture qui ne parvient pas non plus à cerner le roman. Il y est question d'organes, de pervers pornographes et de viols. C'est glauque, mais pour quoi faire ? Ah si ! un scoop ! les étudiants en médecine et les chercheurs expérimentent sur des organes humains prélevés des cadavres ... quoi vous le saviez ? !

Le hic dans ce roman c'est que le commissaire Erlendur n'enquête que pour suivre des intuitions tellement intuitives qu'on le soupçonnerait de voyance, c'est ridicule, c'est ennuyeux.

Fort heureusement quelques plages de cohérence parsèment le roman lorsque l'auteur dévoile la vie privée de son personnage principal et de ses collaborateurs Elinborg et Sigurdur Oli. Et puis ouf il y a l'Islande, sans quoi "la cité des jarres" serait un policier navrant, juste noir.

" ... encore un de ces meurtres typiquement islandais, un " truc bête et méchant " qui fait perdre son temps à la police... "

... et au lecteur !

Bon, je ne suis pas tendre, mais je vous livre mon opinion telle qu'elle est, sans un challenge ABC 2010 et une lecture commune je ne serais même pas allée au bout.

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Commentaires
N
J'avais moi aussi beaucoup apprécié La femme en vert. Du même auteur, L'homme du lac m'avait moins plu.
D
Bonsoir, moi je suis une inconditionnelle d'Indridason (à part un) depuis le premier. Comment? La Cité des Jarres, ennuyeux? Ah non. L'homme du lac : oui, je me suis ennuyée. Mais les 5 autres sont bien et hautement recommandables. Bonne soirée.
G
A y'est, je viens de finir la cité des jarres, j'ai adoré même si je suis loin de coup de coeur. Je te trouve un peu dure avec ce livre. Maintenant, si je lis la femme en vert, je serais peut-être d'accord avec moi.
L
Hier j'étais dans une librairie avec Cryssilda et elle a succombé au charme de l'auteur... je n'ai pas trop envie de lire de polar de ce type en ce moment mais c'est un auteur que je garde à l'esprit !
M
Je comprends que tu aies été déçue par La cité des jarres, en le découvrant après La femme en vert. Que cela ne te décourage pas dans ta découverte des oeuvres d'Arnaldur.
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